
La scie(rie) donne le la
Ici ça refend, ça rabote, ça tronçonne, ça trie, ça contrôle… Ici, c’est la scierie ! C’est dans cet atelier que débute le chemin du bois chez Adam. Six coéquipiers et 3 machines y orchestrent, chaque jour, l’étape initiale de la transformation des près de 30 000 planches de bois brut stockées dans le hangar de l’entreprise. Visite en compagnie de Frédéric, chef d’atelier, et Tommy-Lee, membre de l’équipe.
« On est un atelier de 2e transformation : on reçoit le bois des scieries locales et, en fonction de la commande, on va le travailler avec nos différentes machines et le dispatcher dans les autres ateliers. Jusqu’au produit final », explique, pédagogue, Frédéric. Le produit final ? Des caisses en grande majorité. En pin maritime, et en peuplier pour les caisses de champagne. Mais avant d’en arriver là, les pièces de bois ‒ les « avivés » ‒ commencent leur transformation entre les mains de l’équipe de la scierie. Six membres, dont une femme, tournent à tour de rôle, sur les différents postes de l’atelier. Tous sont formés sur les machines qui opèrent en fonction des contraintes dictées par les commandes.
Joli ou vilain, c’est du beau boulot
Une fois les pièces débitées par ses collègues, le « trieur » du jour entre en scène… Avec son œil aiguisé, d’un geste sûr et rapide, il les sépare en deux piles : les « jolis » ‒ ou sans et petits nœuds ‒ et les « vilains » ‒ ou rustiques avec plus de singularités*. À part, une 3e pile : « C’est la recoupe. Elle est mise de côté et sera réutilisée pour d’autres commandes. Notre objectif, c’est de jeter le moins possible », indique Frédéric. Les pièces empilées sont ensuite mises en palettes, direction, au choix : le rainage, l’usinage, le marquage… « C’est une certaine responsabilité, commente Frédéric. Si on se plante dès le début, c’est toute la chaîne qui en pâtit ». Un écueil évité la plupart du temps grâce aux procédures d’auto-contrôle, aux compétences et à l’expérience de l’équipe.
Le début de l’histoire
Arrivé dans l’entreprise depuis un an ‒ d’abord en intérim avant d’avoir été embauché en CDI ‒, Tommy-Lee revient sur son parcours récent chez Adam. « J’aime travailler le bois, même si c’est physique. J’ai un bac pro technicien modeleur maquettiste, donc j’étais familier de certaines machines. Quand je suis arrivé ici, en tant qu’intérimaire, j’ai commencé par mettre en palettes, puis par trier. Il y a beaucoup de catégories différentes de bois. J’ai pas mal exercé mon œil », se souvient-il. Une faculté importante car, pour son chef d’atelier, travailler à la scierie requiert plusieurs qualités : être observateur, curieux et méticuleux. Pour le reste, « on leur apprend le métier sur le tas ! ». Sous l’encadrement de ses coéquipiers, Tommy-Lee a progressivement appris à régler et utiliser les machines de l’atelier. « Au bout d’un an, je sais toutes les utiliser. J’ai encore quelques lacunes, mais je peux compter sur le reste de l’équipe pour m’aider », reconnaît celui pour qui l’ambiance de travail et la solidarité d’équipe sont importantes au quotidien. Mais ce qu’il aime par-dessus tout à la scierie, « c’est être au départ de l’histoire ». C’est un bon début, non ?
* les « jolis » deviennent en général les parties imprimées de la caisse…